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Histoire du judo

Les origines du judo

Le judo moderne que nous pratiquons dans nos clubs, provient d'une tradition séculaire originaire du Japon : le ju-jitsu . Il utilisait des techniques de combat pratiquées par les samouraïs et enseignées dans différentes écoles de l'archipel. Chacune d'elles conservait secrètement son art.

La traduction littérale du mot judo est la voie (do) de la souplesse (ju).

Ce principe consiste à se servir de la force de son adversaire pour le soumettre et le vaincre. Ce fondement ne se limite pas aux combats sur le tatami. Les valeurs du judo et notre code moral doivent être transposés dans la vie de tous les jours, afin d’être en harmonie avec soi et les autres.

Le judo, tel que nous l'exerçons aujourd'hui, est issu d'une méthode de gymnastique ayant pour vocation de développer tant le physique que le moral des individus. Elle est codifiée par son fondateur, Maître Jigoro Kano, en 1882. Ce dernier ouvrira sa propre école, le Kodokan (école pour l'étude de la voie), à Tokyo en février de cette année-là.

Maître Jigoro Kano (1863-1938) œuvrera toute sa vie pour faire connaître et reconnaître sa méthode à travers le monde

Le judo sera inscrit pour la première fois au programme des Jeux Olympiques en 1964 et verra au grand désespoir de nos amis Japonais, le titre " toutes catégories " remporté par le géant hollandais A.Geesink . Le judo féminin devra attendre les jeux Olympiques de Barcelone de 1992, pour participer à l’événement international.

Le judo en France

L'histoire du judo en France débute réellement en 1935, avec l'arrivée de Maître Kawaishi Mikinosuke. L'année suivante, il fonde le Club Franco-japonais où il participera activement au développement de notre sport, avec une méthode personnelle mieux adaptée à l'esprit occidental.

Les entraînements sont basés sur la démonstration d'une technique par le Maître, sa répétition (uchi komi) et son application lors de randoris souples (kakari geiko). Les premiers élèves sont soumis à une discipline stricte où les bavardages sont bannis au profit de l'observation et  de la recherche personnelle.

Ce régime autoritaire imposé par Maître Kawaishi verra l'émergence d'un groupe de pionniers du judo composé de M. Cottreau, J. de Herdt, P. Bonet-Maury, C. Malaise, J. Andrivet, R. Piquemal, J. Laglaine, G. Pelletier. Ces Pionniers et surtout passionnés se verront délivrer les premières ceintures noires, selon le classement établi par le Collège des ceintures noires.

Avec le déclenchement de la seconde guerre mondiale, le développement du judo en France est ralenti, mais non interrompu. De nombreuses démonstrations sont organisées, de nouveaux clubs apparaissent à Paris et en province.

Le 30 mai 1943 sera organisé à Paris, le premier Championnat de France de judo, que remportera J. de Herdt. A l'issue de cette compétition, Maître Kawaishi affrontera une ligne de dix combattants, qu'il remportera aisément, démontrant ainsi l'efficacité du judo.

Malheureusement, le conflit international obligera Maître Kawaishi à rentrer dans son pays, en juillet 1944. Ce dernier ne reviendra en France, qu'en 1948.

Mais, avant son départ, Maître Kawaishi organisera officieusement, avec certains de ses élèves, le Collège des ceintures noires, dont la tâche sera de poursuivre son travail dans « l'esprit judo ».

Durant son absence, la fédération française de judo et de jujitsu sera constituée, afin non seulement de répondre à l’essor de la discipline, mais aussi de se sortir de la tutelle de la fédération française de lutte, à laquelle elle est rattachée et qui représente mal ses intérêts.

La fédération française de judo et jujitsu est homologuée le 5 décembre 1946 sous la Présidence de Paul Bonet-Maury.

A l'appel de J.de Herdt, le 9 novembre 1947, le Collège des ceintures noires sera officialisé. Il aura pour but de contrôler l'aspect culturel et technique de la discipline, réfutant l'idée, que le judo puisse être considéré comme un sport, alors qu'il est avant tout une méthode d'enseignement philosophique.

Les deux organisations poursuivront leur évolution parallèlement. Chacune défendant son point de vue et permettant un équilibre, entre le judo compétition et le judo tradition. Elles fusionneront à terme, au sein de la fédération française de judo et disciplines associées (FFJDA).

A son retour en 1948, Maître Kawaishi, demande à Monsieur Awazu, 6ème Dan, de venir l'assister comme enseignant le 5 juillet 1950. Ce dernier, grand spécialiste de ne waza (techniques au sol) consacrera sa vie au développement du judo en France. Il sera à l'origine du code moral.

Sous l'influence de ces deux Maîtres, la France se hisse dans l'élite du judo européen, tant grâce à son équipe nationale qui excelle dans les rencontres, que par son nombre de combattants et de clubs dans l'hexagone.

Durant cette décennie seront également instaurées les catégories de poids, sous l'influence du Japon.

La France participe aux premiers Championnats du Monde ayant lieu alors tous les quatre ans. Successivement, nos chances sont défendues par Messieurs Courtine, Pariset et Grossain, des noms qui résonnent encore aujourd'hui . Malheureusement, leur travail acharné est éclipsé par le géant A. Geesink, qui remportera en 1961, le titre de Champion du Monde, pour la première fois, face au japonais K. Sone

En 1953, arrive en France un nouvel expert, venu promouvoir le judo en Occident : Maitre Michigami .

Son enseignement repose sur l'idée, que l'élève doit observer et assimiler selon sa forme de corps. Pour lui, une démonstration vaut mieux qu'un long discours.

Le club de Jouars-Pontchartrain  se targue de  cet héritage. Notre Maître Michel Roux, a eu la chance de suivre l'enseignement de cet illustre expert japonais, disparu en 2002...

Mais, il nous faudra attendre les Championnats du Monde de Vienne en 1975, pour obtenir le premier titre de l'histoire du judo français avec la victoire de Jean Luc Rougé en moins de 93 kg.

En 1979 et 1980, Thierry Rey réalise pour la première fois dans l'histoire du judo français, le doublé : Champion du Monde et Champion Olympique. Cette même année 1980, Angelo Parisi se hisse également au sommet de l'Olympie. Un second titre pour la France.

Il faudra attendre les Jeux Olympiques de 1992 de Barcelone, pour que le judo féminin apparaisse au programme de la compétition. Les françaises Catherine Fleury et Cécile Nowak y décrocheront la médaille d'or, dans leurs catégories respectives. Le succès du judo français se confirmera sur la scène internationale, notamment avec les quatre titres de Champion du Monde et les deux titres de Champion Olympique remportés de 1993 à 2000 par David Douillet.

David Douillet restera le judoka le plus titré du judo français, jusqu'à l’avènement de Teddy Riner, huit fois Champion du Monde et une fois Champion Olympique.

Parmi ces champions, n'oublions pas Lucie Decosse, trois fois Championne du Monde et une fois Championne Olympique.

Mais, ces judokas hors pairs ne doivent pas nous faire oublier, que le judo en France, c'est avant tout, un développement personnel, dans le respect des traditions transmises par nos Maîtres.

 


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